Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
Ramirez, le syndicaliste décalé de la série Vestiaires - Le magazine - Culture - handimarseille.fr, le portail du handicap à Marseille
Le portail du handicap à Marseille

Le magazine

Le dossier

Le guide

L’annuaire web

L’agenda

Ramirez, le syndicaliste décalé de la série Vestiaires

Luc Rodriguez, qui se décrit comme un "clown permanent", a commencé sa carrière avec la Cie de Cirque ZimZam. Dans la série Vestiaires, il campe le personnage de Ramirez, le syndicaliste de la bande à la langue bien pendue, mais dont on ne comprend pas le quart du tiers de ce qu’il dit, pour faire court, un vrai syndicaliste !
Un comédien selon qui on peut rire de tout et surtout de soi, qui a su faire de son handicap une force et du rire, son arme pour notre plus grand plaisir ! Alors à vos écrans !

Ramirez, le syndicaliste décalé de la série Vestiaires

Handimarseille - Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Luc Rodriguez - Je m’appelle Luc Rodriguez, j’ai 52 ans.

H. - Vous vous destinez depuis longtemps à une carrière de comédien ?

L.R. - Non, c’est juste il y a 5 ans de cela, j’ai rencontré ZimZam. J’y ai adhéré d’abord pour faire un plus à l’association et après j’ai participé à des ateliers, et grâce à ces ateliers, j’ai donc intégré un groupe et dans ce groupe, il y avait des jeunes et des moins jeunes et moi j’étais le plus vieux ! La cie a voulu former un nouveau spectacle de cirque donc ils m’ont appelé et ils m’ont dit "Luc, ça te dirait de jouer dans notre spectacle". Je savais rien faire et c’est eux qui m’ont mis le pied à l’étrier. Je suis Monsieur Loyal dans le groupe. Je fais aussi le dresseur de fauves, le magicien.

H. - Comment vous avez connu ZimZam ?

L.R. - Par Internet en fait et grâce à eux, j’ai fait une formation de clown à Paris et j’ai pu grâce à ça me faire embaucher sur la série "Vestiaires".

H. - Dans le série justement, vous jouez le rôle de Ramirez, est-ce que vous pouvez nous expliquer qui est ce personnage ?

L.R. - C’est un syndicaliste. Il dit des choses incompréhensibles et c’est ça qui plaît ou pas. Il défend l’humanité en général.

H. - C’est votre première expérience en tant que comédien devant une caméra, comment vous l’avez vécu ?

L.R. - Devant la caméra, j’étais pas trop bien. C’était un peu stressant, surtout de me voir après. J’aime pas trop me voir. Ce qu’il y a dans le spectacle de Zimzam, c’est l’improvisation et là , j’étais obligé d’apprendre un texte. C’est pas du tout pareil, c’est plus recherché. Il y a beaucoup de contraintes par rapport à la caméra, donc c’est difficile d’être naturel au début.

H. - Quand vous jouez avec ZimZam ou quand vous jouez dans la série, est ce que l’adrénaline est la même ?

L.R. - Non, ce n’est pas du tout pareil. Quand avec ZimZam on a joué dans le parc du Palais Longchamp, il y avait 2600 personnes devant moi, tous les regards, je me les suis pris dans la tête. C’est assez impressionnant, d’ailleurs j’ai bloqué un peu. Au départ, j’avais du mal à avancer dans mon discours, j’avais du mal à envoyer parce que là , il ne faut pas se tromper. Pas comme au tournage, on peut refaire si ça va pas. En scène, soit t’envoies et ça passe pas ou soit t’envoies pas et ça casse, il faut être à fond d’entrée. Dans l’énergie que tu donnes, il faut y aller au maximum pour faire monter le public. J’avais une petite énergie au départ qui s’est transformée en grande énergie ensuite. Et là c’était incroyable, une fois que c’est parti, c’est une sensation super.

H. - Et le fait que vous faites cela avec une bande de copains, est-ce que c’est plus rassurant ?

L.R. - Non, parce que c’est moi qui fait monter la température, si je ne marche pas bien, la troupe le ressent aussi, elle marchera moins bien. Il ne faut pas chercher à réfléchir, il faut donner !

H. - Vous étiez à la projection des pilotes de la série lors du festival du film à Aubagne, est-ce que le trac est le même quand c’est le public qui regarde l’épisode ?

L.R. - Non, c’est pas du tout pareil, là , on attend. C’est justement l’effet inverse. On est passif, même si ça ne se passe pas bien, c’est trop tard, on n’y peut plus rien. Mais moi, je n’aime pas du tout me voir à l’écran, ce n’est pas un plaisir.

H. - Qu’est-ce que ça vous apporte votre travail de comédien ?

L.R. - ça m’apporte beaucoup. Par rapport au travail avec les autres, faire rire le public, lui donner quelque-chose. Tout ce que je fais, je suis entiers. je donne de ma personne et je crois qu’il faut le ressentir comme ça. Moi, je suis comme ça, je donne et j’attends un peu pour recevoir, et bien souvent, l’ascenseur ne revient pas, on donne et il faut apprendre à ne pas recevoir en retour. Je suis un clown permanent, ça fait partie de moi, de ma personnalité et c’est pour ça qu’ils m’ont pris que ce soit à ZimZam ou dans la série Vestiaires. Ce qui est bien c’est que maintenant, on ne me jugera plus par rapport à mon handicap mais plus sur le fait que je suis passé à la télé. J’espère que je ferais un long métrage après.

Propos recueillis par Yoann Mattei


Vous avez trouvé cet article intéressant ou utile, votez :

Le magazine > Culture

Les festivals accessibles, demandez le programme !

Le Festival de Marseille 19 juin / 12 juillet 2013 Festival de premier plan dans le réseau international des grandes plateformes de la création contemporaine et référence sur son territoire, le Festival de Marseille affiche, depuis sa création en (...)

Festival Horizons Décalés

Festival Horizons Décalés

À Verquières, petite ville de Provence entre St Rémy et Cavaillon, nous avons retrouvé Alain Comoli et Patrick Coindre de l’association voyageuse Handivers Horizons. Nous parlions de cinéma ensemble dans le dossier du mois de mars en évoquant déjà le (...)

Festival de Marseille_danse et arts multiples

Festival de Marseille_danse et arts multiples

Le festival de danse de Marseille met son degré d’exigence quant à la qualité de l’accessibilité de ses spectacles au même niveau que celui de sa programmation. Lieux accessibles, traduction en langue des signes, billetterie dédiée, audiodescription, (...)

Cinémas accessibles à Marseille

Les Cinémas accessibles à Marseille : Cinéma Pathé Madeleine Accès aux personnes à mobilité réduite Au cœur des 5 avenues, le cinéma Pathé Madeleine vous accueille dans une de ses 8 salles équipées en son numérique et dolby Stéréo et 2 de ces salles sont (...)

« Vous allez au cinéma ? À quoi ça sert, vous n'y voyez rien ! »

« Vous allez au cinéma ? À quoi ça sert, vous n’y voyez rien ! »

Et oui, on peut être déficient visuel et cinéphile ! Non seulement on peut écouter la bande-son et s’immerger dans l’ambiance et l’action d’un film, mais depuis plus de vingt ans l’audiodescription permet de profiter des moindres détails.Dorothée Lombard (...)

Un cinéma décalé, vers de nouveaux horizons

Un cinéma décalé, vers de nouveaux horizons

T’es trop nase est un huis clos entre deux amis, l’un handicapé, l’autre valide, qui tourne à l’affrontement. Ce court-métrage, présenté pour la première fois au Festival Horizons Décalés en 2012, puis dans de nombreux autres festivals a reçu un très bon (...)

Festi Life

Festi Life

Pour la première fois en France, un festival international du court-métrage dédié au handicap, et cela va avoir lieu à Marseille, au Château de la Buzine. Festi Life est une « extension » du festival Look & Roll qui est organisé tous les deux ans en (...)

Handicap et cinéma, une longue histoire

Handicap et cinéma, une longue histoire

Pendant de nombreuses années, au cinéma, la place du handicapé était, au mieux, celle d’un faire-valoir du héros du film. Qu’il soit bossu, aveugle, unijambiste, sourd, muet, il était le compagnon de la vedette, jamais la vedette. Des vrais-faux (...)

Intérieur nuit / Extérieur jour ou l'expérience du noir

Intérieur nuit / Extérieur jour ou l’expérience du noir

Le deuxième volet du projet participatif Intérieur Nuit / Extérieur Jour viendra enrichir en octobre la programmation de la Capitale. Compté parmi les quelques événements artistiques abordant le handicap tant dans le contenu que dans la forme, il se (...)

Le Bal des Intouchables

Le Bal des Intouchables

Antoine Rigot, metteur en scène et co-fondateur avec sa femme Agathe de la Compagnie Les Colporteurs, nous a reçu dans sa roulotte couleur prune pour nous parler du Bal des Intouchables. Le spectacle a lieu du 9 au 23 février dans un magnifique et (...)

Commentez cet article
avec facebook
Creative Commons License handimarseille.fr, le portail du handicap à Marseille (www.handimarseille.fr), développé par Résurgences, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons : Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Mentions légales   |   Bannières et vignettes Plan du site
Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique