Inné ou acquis ?
Inné ou acquis, le handicap se vit différemment.
Au-delà des concepts dont la confrontation pourrait raviver la mémoire de nos manuels de philosophie, au delà des querelles de langage, selon qu’il relève du sens commun ou du jargon scientifique, il y a des vies, des enjeux de société, des domaines d’application très concrets.
Deux grandes familles ?
Handimarseille se pose pour le mois de novembre à l’embranchement de ces deux "voies" du, ou plutôt des handicaps pour explorer leurs divergences et leurs carrefours. Études, statistiques, références culturelles, et surtout témoignages alimentent ce dossier.
Quatre trajets de cœurs battants, voire même, combattants sur le front des difficultés, pour toutes ces personnes qui, en situation de handicap refusent la fatalité du sort, et revendiquent leur validation à la mixité et à une certaine normalité. Ce sont quatre personnalités, au caractère affirmé qui nous dévoilent les différentes causes et les circonstances dramatiques qui ont bouleversées leur existence à jamais, mais qui ont su relever le défi de leur nouvelle vie, en prenant en main leur destinée...
Une de leur plus grande fierté reste de s’être intégré(e) au niveau social et professionnel, comme Martine, actuelle grand-mère, née, malvoyante à une époque sans, ou peu d’aides, mais qui a su construire sa vie.
Cathy, hémiplégique depuis l’âge de onze ans, après une tumeur au cerveau, a vécu en couple, pendant quinze ans, jusqu’à la séparation et est, aujourd’hui à quarante ans, en quête d’épanouissement personnel.
Se libérer de l’enfermement de son corps, se le ré-approprier avec sa fragilité visible ou non, grâce à la création artistique, c’est le projet de David, musicien, en fauteuil roulant depuis ses vingt ans, après un accident. Aujourd’hui, c’est dans la musique et le web qu’il a retrouvé sa route et une reconnaissance de son art.
En accédant à Internet, auprès du Meanstream, et à Facebook, Noémie, jeune lycéenne, infirme moteur cérébral cherche à communiquer avec ses amies, à se lier à son réseau d’adolescents, et peut-être à l’amour.
Pour l’avenir, il semble que les nouveaux logiciels représentent un espoir, pouvant apporter une aide thérapeutique précieuse, et peut-être, avec les bio-puces et la nanoscience, soutenir et apaiser le double préjudice subi, par les carences, les déficiences structurelles, sociales et psychologiques, liées à la (déjà ) dure réalité du handicap...
Comment ne pas percevoir, dans l’expression et la force de leur témoignage, le désir et le besoin de contacts humains et la forte volonté qui les animent, en revendiquant la tolérance, la mixité et le partage, par la réalisation de leurs rêves, dans le respect et la dignité auxquelles chacun a droit ?
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