Exposition Joao VILHENA - Il n’y a pas de mot comme équivalent
Exposition Joao VILHENA - Il n’y a pas de mot comme équivalent.
« Ainsi le trompe-l"™oeil n"™est qu"™un piège qui nous renvoie à notre regard, à la manière dont nous regardons "et occupons "l"™espace. Si une « vraie » maison s"™élevait là où il n"™y a qu"™un mur, si des vrais jardins à la française s"™étalaient au-delà de ces grandes baies vitrées, si de vraies fenêtres habillaient ces façades, peut-être ne prendrions-nous même pas la peine de les regarder. Ce qui arrête notre regard, un court instant, c"™est l"™irruption de la ï¬ ction dans un univers auquel, à cause de ce que l"™on pourrait appeler notre cécité quotidienne, nous ne savons plus prêter attention. En ce sens, les trompe-l"™oeil fonctionnent un peu comme les mots croisés : ils posent une question dont la réponse est tout entière contenue dans l"™énoncé qui la formule (par exemple : « vide les baignoires et emplit les lavabos » pour « entracte »), mais qui demeure énigmatique tant que l"™on n"™a pas opéré le minuscule glissement de sens qui la résout dans son évidence imparable. »
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