Sexualité et handicap, on en est où ?
Il y a quelques semaines, se tenait à l’Alcazar le colloque « HANDICAPS : si on parlait vie sexuelle ? » Une initiative du CREAI et de la Ville de Marseille que l’on peut saluer : un colloque ouvert à tous où la parole a été donnée à la fois aux professionnels et aux personnes en situation de handicap. Un public venu nombreux pour faire évoluer les mentalités et les pratiques, s’ouvrir à de nouveaux possibles et briser peu à peu ces tabous qui ont la peau dure.
Les idées reçues, les représentations « valido et hétéro normées » sont bien la première barrière. Et nombre de questions demeurent complexes, comme celle de la sexualité des personnes en situation de handicap mental que l’institution cherche avant tout à protéger au détriment d’un épanouissement affectif et sexuel. La question également de l’assistance sexuelle et de toutes les objections que cela soulève : est-ce à la société de compenser pleinement le handicap et d’assouvir les désirs de la personne, qui sera chargé de réaliser cette compensation ? Cela doit-il être un service payant ou bénévole ? Et encore bien d’autres questions comme celle de l’évolution de la législation, de la formation des professionnels, de la recherche de solutions concrètes à des empêchements concrets...
Handimarseille est allé rencontrer Laurence Berel-Ossola qui mène un travail de recherche sur « sexualité et handicap mental » et œuvre au quotidien au sein de son institution pour la formation des professionnels de soin ; et Chloé Lemoult du Planning familial qui nous présente un nouveau projet de théâtre forum sur la sexualité en institution. Des actions pour favoriser l’épanouissement sexuel des personnes en situation de handicap, ça bouge !
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