A l’extrême sud de l’ancienne route des Indes, la ville du Cap voyait naître il y a 26 ans un certain Léon Botha. A l’âge de quatre ans, on lui diagnostiqua une progéria, maladie dégénérative extrêmement rare provoquant un vieillissement accéléré qui ne vous laisse qu’une espérance de vie de 15 ans dans un corps d’extra-terrestre. Comment alors survivre parmi les humains dans de telles conditions ? Le monde de arts semble lui avoir fourni une réponse, saisir tout ce qui lui était possible pour s’exprimer, montrer dans ce corps que les caprices de la génétique voulaient prématurément détruire, que les forces de la création restaient plus qu’intactes, jusqu’à se déchaîner à la face même du monde. Botha se lance en peinture, il est notamment présenté par la galerie Rust-en-Vrede de Durbanville (Région du Cap) en janvier 2007 dans une exposition personnelle nommée "Liquid Sword ; I am HipHop" tournant autour de la culture hip-hop comme mode de vie. Deuxième exposition solo en 2009 intitulée "Liquid Swords ; Slices of Lemon".
En janvier 2010, la galerie Joà£o Ferreira du Cap expose un travail photographique réalisé en collaboration avec Gordon Clark : "Who Am I ? ...Transgressions", à la suite duquel il déclara : "I am a spiritual being, the same as you, primarily. Then I’m a human being and this part of the human being is the body, which has a condition." Léon Botha était également particulièrement actif sur la scène musicale en adepte du deejaying et du turntablism sous le nom de DJ Solarize. Il figure dans le clip "Enter the Ninja" du groupe sud-africain "Die Antwoord". Certains mystiques laissent entendre que la grâce n’arrive qu’après la souffrance, la sienne a pris fin le dimanche 5 juin 2011. - Rest in peace -

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